jeudi 29 avril 2010

Le scooter électrique à pile rechargeable

Econogo, petite entreprise de Londres, affirme construire le premier scooter électrique doté d'une batterie au lithium-ion amovible et qu'on peut brancher.

La batterie du scooter Yogo est munie d'une glissière et d'un loquet. Une charge complète permet de rouler 22 km, ce qui suffit amplement à la plupart des gens pour se rendre au travail.


Comme la batterie est amovible, on la monte au bureau, où elle se recharge à 100% en deux heures, branchée à une prise électrique ordinaire. On répète le processus chez soi, le soir. Il y a de la place pour une batterie de rechange.

«On avait vu des scooters électriques «branchables», en Asie, mais ce n'est pas pratique si vous habitez un appartement au troisième étage, dit James South, fondateur d'Econogo. Il fallait des batteries amovibles, petites et légères, pour que ce soit aussi facile que recharger un ordinateur portable.»


Le Yogo coûte 3100$ et vient avec un chargeur... pour ceux qui habitent Londres.


La presse

La marée noire déclarée «catastrophe nationale»

La marée noire qui menace la Louisiane a été décrétée jeudi «catastrophe nationale» aux Etats-Unis dont elle pourrait toucher les côtes vendredi, le président Barack Obama promettant de mobiliser «toutes les ressources» du pays dont l'armée.

Alors que le gouverneur de Louisiane Bobby Jindal déclarait l'état d'urgence, les services de secours étaient engagés dans une course contre la montre face à l'imminence de l'arrivée de nappes de pétrole brut.


La ministre de la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a indiqué que la marée noire provoquée par le naufrage il y a une semaine d'une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique avait été décrétée «catastrophe nationale», mesure permettant l'utilisation de moyens venant de tout le pays.


Une nappe pourrait toucher le delta du Mississippi «vendredi soir», a déclaré une responsable des garde-côtes, l'amiral Sally Brice O'Hara. La zone la plus à risque dans l'immédiat se trouve à l'extrémité sud-est de ce delta, entrelacs de bras de mer et de marais.


Selon l'Institut océanique et atmosphérique américain (NOAA), les vents qui se sont levés «augmentent la probabilité que (la nappe) atteigne les côtes tard jeudi et vendredi».


Mme Napolitano a insisté sur le fait que le groupe britannique BP, qui exploitait la plateforme pétrolière, était «responsable» de la marée noire et a exigé de sa part «la réaction la plus forte possible».


Le président Obama a remarqué que «si BP est en fin de compte responsable du coût des opérations d'intervention et de nettoyage, mon gouvernement va continuer à utiliser toutes les ressources à notre disposition, dont, le cas échéant, celles du ministère de la Défense».


La plateforme pétrolière Deepwater Horizon a coulé le 22 avril après une explosion et un incendie survenus deux jours plus tôt. Elle contenait 2,6 millions de litres de pétrole et extrayait près de 1,27 million de litres par jour. Onze personnes sont portées disparues.


Les garde-côtes ont annoncé tard mercredi la découverte d'une nouvelle fuite, estimant à «plus de 5.000 barils par jour» (800.000 litres) le volume de pétrole se déversant toujours dans la mer en provenance du puits sous-marin.


Des barrages flottants ont été déployés sur 20 milles nautiques pour tenter de contenir le pétrole. Mais, selon le gouverneur Jindal, c'est insuffisant et il faudrait en déployer encore plus.


Des équipes d'intervention ont enflammé mercredi une portion de la nappe pour tenter de contenir sa progression. Mais la météo en cours de dégradation menaçait d'annuler les effets de cet essai d'incendie «contrôlé».


Les ingénieurs se démènent pour construire un couvercle sous-marin destiné à endiguer la fuite.


En outre, BP a annoncé à l'AFP qu'elle comptait essayer une nouvelle technique qui consiste à injecter des produits dispersants au moyen de tuyaux jusqu'à la fuite pour essayer de réduire la quantité de pétrole qui remonte à la surface.


Les marais côtiers de la Louisiane constituent un sanctuaire pour la faune, en particulier les oiseaux aquatiques, et les autres Etats de la région, la Floride, l'Alabama et le Mississippi notamment, craignent que la nappe de pétrole ne souille leurs plages et ne pollue les pêcheries, cruciales pour l'économie locale.


Brent Roy qui loue des bateaux de pêche à Venice en Louisiane a jugé que la marée noire était «le pire des scénarios imaginables pour les pêcheurs de crevettes, les éleveurs d'huîtres et de crabes, et pour les pêcheurs en général».


Une plainte a été déposée par des pêcheurs de Louisiane contre BP.


Allen Johnson
Agence France-Presse
Washington

mardi 20 avril 2010

Une algue bleue qui produit du biocarburant

Deux chercheurs de l'Université Arizona State ont modifié génétiquement des cyanobactéries (communément appelées algues bleues) pour qu'elles produisent du biocarburant.

La peau de ces bibittes biotechnologiques suinte littéralement une huile riche en acide gras, en plein ce qu'il faut pour produire du biocarburant.


Si vous vous inquiétez pour le lac de votre chalet, déjà menacé par des algues bleues ordinaires, ne craignez rien: l'algue bleue OGM ne peut survivre hors du labo. Les chercheurs ont laissé seulement les organes qui servent à une survie minimale et à produire le maximum de biocarburant.


La Presse

La fin des modes d'emploi pour Ubisoft

L'éditeur français souhaite montrer le bon exemple et se veut écolo.

Après la polémique provoquée par l’annonce de leur nouvelle politique anti-piratage, Ubisoft a bien besoin de redorer son blason. C’est ce qu’ils font aujourd’hui en annonçant la disparition prochaine des modes d’emploi pour leurs jeux PS3 et Xbox 360. Dès cet automne avec Shaun White Skateboarding, l’éditeur français va préférer les manuels in-game à ceux de papier, système déjà mis en place depuis mars aux Etats-Unis pour leurs jeux PC. Ca permettra ainsi d’éviter la consommation d’arbres (pour une tonne de papier, il faut deux tonnes de bois), et Ubisoft promet de plus que cela permettra d’intégrer des modes d’emploi plus intuitifs. En plus de cela, la société promet qu’à partir de la sortie de Splinter Cell : Conviction sur PC, les Etats-Unis auront des boîtes de jeu sur ordinateur 100% recyclées.

Jean-Baptiste Pochet
JVN

dimanche 11 avril 2010

Des bio-pneus sucrés et écologiques

Dans cette rubrique, nous vous avons déjà parlé des pneus à base de jus d'orange; voici des pneus encore plus sucrés.

La firme biotechnologique Genencor et Goodyear veulent lancer d'ici à 2015 des pneus à base de canne à sucre qui requerront moins d'isoprène, un produit clé dans la fabrication de pneus, dérivé du pétrole.

Le procédé relève de la science-fiction et illustre comment la biotechnologie est capable d'aller jouer sous le capot de la vie: Genencor a modifié le code génétique d'une bactérie utilisée dans la fermentation de la canne à sucre. Au lieu de produire de l'alcool, la bactérie modifiée produit de l'isoprène.


La Presse

samedi 10 avril 2010

A Toulouse, les trottoirs vont produire de l'électricité!

Ce n’est pas un poisson d’avril, c’est une expérience qui est menée à Toulouse dans le cadre de la politique du développement durable… Quand on marche sur un trottoir, il produit de l’électricité… Il s’agit pour le moment de quelques dalles munies de capteurs qui ont été placées sous un porche, au centre ville. Les capteurs enregistrent l’énergie des marcheurs et une batterie reliée aux dalles permet de la recueillir, précise La Provence.

On obtient ainsi, 30 watts en continu par ce bout de trottoir, ce qui permet de faire fonctionner des réverbères au dessus. Selon l’adjoint au maire, en charge du développement durable de la ville : « Il s'agit pour l'instant d'une expérimentation mais ce système unique au monde nous permet d'entrevoir toute une série d'applications pour la ville ». Sans rêver, il a expliqué qu’on pourrait peut être un jour récupérer l’énergie des marcheurs pendant la journée pour faire marcher les réverbères la nuit… toujours d’après ce même journal.

C’est une société néerlandaise qui a inventé ce trottoir révolutionnaire dont l’expérimentation devrait durer deux semaines à Toulouse…


Henri - LePost

vendredi 9 avril 2010

James Cameron lance une campagne pour planter des arbres

Le Canadien James Cameron, réalisateur de la superproduction Avatar, a donné le coup d'envoi à Sao Paulo de sa campagne destinée à planter un million d'arbres sur la planète, ont indiqué vendredi des responsables de son organisation.

Le premier arbre de ce projet écologique sera planté dimanche dans le grand parc d'Ibirapuera, dans la zone sud de la mégapole brésilienne, en compagnie du producteur du film Jon Laudau.

Cameron a participé à plusieurs événéments écologiques notamment après le lancement de son dernier film Avatar, une fable écologique.

Au Brésil, le réalisateur canadien a participé les 26 et 27 mars à Manaus, en Amazonie, à un Forum international sur le développement durable auquel a aussi assisté le défenseur de l'environnement et ancien vice-président des États-Unis Al Gore.

James Cameron s'est engagé à cette occasion à écrire au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour lui demander de revoir un projet de construction de barrage en Amazonie qui portera préjudice à l'environnement.

D'après les indiens d'Amazonie, la construction de la centrale de Belo Monte, la plus grande d'Amazonie, aura un impact irréversible sur l'environnement et détruira les conditions de vie des populations qui vivent sur les berges du Rio Xingu.

Agence France-Presse
Sao Paulo

jeudi 8 avril 2010

Québec veut stimuler le marché des voitures électriques

Le gouvernement du Québec veut stimuler le marché des véhicules électriques afin que cette filière représente 25% des ventes annuelles de véhicules en 2020.

C'est ce qui ressort de la plus récente version du "Plan d'action 2010-2015" consacré au développement de la filière des véhicules électrique dont Le Devoir a obtenu copie. Le plan, qui serait appuyé par une enveloppe de 165 millions de dollars, considère comme "véhicule électrique" (VE) les tout-électriques et les hybrides rechargeables. Il cible notamment deux objectifs: réduire la dépendance de la province au pétrole et des émissions de gaz à effet de serre.


Selon le document, Québec entreprendra dès l'automne une campagne de sensibilisation et de promotion des VE en plus d'organiser des projets de démonstration. Le gouvernement provincial estime qu'il est primordial de consolider le noyau actuel de constructeurs, d'assembleurs, de concepteurs et de fabricants de pièces d'ici.

Une table de concertation pour l'expansion de cette filière industrielle qui réunira les constructeurs, les assembleurs et les centres de recherche devrait également être mise sur pied.


La Presse Canadienne

mercredi 7 avril 2010

Le deuxième Indice vert de l'habitation annuel révèle une baisse des efforts écologiques à domicile


Selon le deuxième Indice vert de l'habitation annuel, publié aujourd'hui, moins de consommateurs d'ici voient la vie en vert à la maison. Bien que les Québécois sont toujours confiants de pouvoir rendre leurs foyers plus écologiques (hausse de 1,4 points par rapport à l'année dernière), dans les faits, ils sont moins nombreux à avoir pris des mesures concrètes pour réduire l'impact environnemental de leur foyer (baisse de neuf points depuis 2009).

Le deuxième Indice vert de l'habitation annuel, mis au point par Environics Research pour Home Depot Canada, attribue aux Québécois 53,6 sur 100 en ce qui a trait aux initiatives écologiques et aux mesures prises à domicile, ce qui représente une baisse de 5,6 points depuis l'inauguration de l'Indice l'année dernière, soit la note la plus basse à travers le Canada. L'Indice vert de l'habitation a fondé ses résultats sur un ensemble de cinq questions visant à suivre les attitudes et les comportements des Canadiens et ainsi mesurer la progression de la tendance verte dans les foyers.


L'impact économique, ce n'est pas tout


Pourquoi les Québécois n'ont-ils pas fait davantage pour rendre leur demeure écologique ? Plus d'un tiers des répondants québécois (34 %) ont affirmé qu'ils estiment avoir déjà tout fait ce qu'ils peuvent pour réduire leur impact environnemental, alors que près d'un cinquième (18 %) des Québécois cite des raisons d'ordre économique.


D'une part, un nombre moindre de Québécois ont déclaré avoir fait, au cours de la dernière année, des dépenses importantes pour rendre leur demeure écologique, comme l'achat d'appareils éconergétiques, les vérifications de consommation d'énergie au foyer ou l'installation de revêtements isolants au cours de l'année dernière (19 % par rapport à 26 % en 2009). D'autre part, les propriétaires ont réduit de façon importante les petites dépenses écologiques, comme l'achat d'ampoules éconergétiques, de produits d'entretien ménager écologiques ou de produits présentant un emballage réduit (17 % par rapport à 41 % en 2009).


"Une conjoncture économique difficile peut avoir un impact négatif sur les pratiques environnementales, mais les produits écologiques permettent de réaliser des économies à long terme; il suffit d'informer les consommateurs sur la façon d'intégrer ces produits à leurs habitudes de vie pour un impact écologique et économique, explique Gino DiGioacchino, vice-président - marchandisage chez Home Depot Canada. En plus de l'aspect éducatif, Home Depot offre une valeur accrue aux consommateurs en baissant le prix d'un grand nombre de ses quelque 1 900 produits Options Éco."


Autres faits saillants du sondage national


L'Indice de cette année révèle des revirements surprenants en matière d'habitudes vertes, notamment :

    -  Les Québécois arrivent au premier rang au Canada lorsque vient le
temps de réduire la production de déchets et d'améliorer les habitudes
de recyclage et de compostage (34 % par rapport à 23 % pour le reste
du Canada), un pourcentage ayant doublé par rapport à 2009.
- Même si plus de Québécois affirment éteindre les lumières ou les
appareils lorsqu'ils ne sont pas utilisés pour réduire la consommation
d'électricité (3 % par rapport à 1 % en 2009), ils occupent le dernier
rang au Canada (11 %).
- Moins de Québécois utilisent des sacs à provisions réutilisables (3 %
par rapport à 12 % en 2009)

Faire la différence chez soi


"Être écolo à la maison ne se limite pas aux projets majeurs et coûteux; il s'agit également de gestes simples que les gens peuvent faire au quotidien pour exercer un impact positif sur leur environnement", précise M. DiGioacchino.


Source d'information de choix en matière de rénovation résidentielle, Home Depot aide les Canadiens à apprendre comment ils peuvent faire une différence à la maison. Les associés chevronnés et les outils de recherche en ligne disponibles sur homedepot.ca offrent aux Canadiens toute l'information et les ressources dont ils ont besoin pour améliorer leur foyer.


Home Depot s'engage aussi à aider ses clients à réaliser des économies d'énergie grâce à ses produits et offres de services. L'année dernière, Home Depot a vendu plus de 2 millions de produits ENERGY STAR(R), ce qui a contribué à réduire la consommation d'énergie des consommateurs canadiens de plus de 230 millions de kWh, et les émissions de gaz à effets de serre de plus de 121 000 tonnes métriques par année. Ces économies proviennent de produits ENERGY STAR(R), y compris des réfrigérateurs, des lave-vaisselle, des ampoules fluocompactes et des thermostats programmables. De plus, grâce à son premier événement de conservation d'eau "Dites oui au faible débit", d'une durée de deux jours, Home Depot a vendu 44 000 toilettes efficaces, ce qui a contribué à réduire la consommation d'eau de plus de 850 millions de litres par année - ou l'équivalent de 340 piscines olympiques.


L'Indice vert de l'habitation a été réalisé pour le compte de Home Depot Canada par le groupe Environics Research entre le 4 et le 10 mars 2010 avec un échantillon représentatif de 2 001 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Les résultats comportent une marge d'erreur de +/- 2,2 % (niveau de confiance de 95 %).


À propos de Home Depot


Home Depot, une entreprise fondée en 1978 et dont le siège social est situé à Atlanta, Géorgie, est le plus grand détaillant au monde dans le secteur de la rénovation résidentielle. Elle exploite présentement 2 244 magasins Home Depot, dont 179 au Canada. Au cours de l'exercice financier 2009, Home Depot a enregistré des ventes de 66,2 milliards de dollars et un bénéfice de 2,6 milliards de dollars provenant de ses activités. L'entreprise compte quelque 300 000 associés, dont plus de 28 000 au Canada.


CNW

La Prius reste en tête des ventes au Japon

La voiture hybride Prius de Toyota est restée en tête des ventes au Japon pour le onzième mois d'affilée en mars, malgré les défauts techniques qui ont entraîné le rappel de près de 200 000 exemplaires un mois plus tôt dans l'archipel, a annoncé mardi un organisme professionnel.

Un total de 35 546 Prius ont été vendues le mois dernier au Japon, soit presque sept fois plus qu'un an plus tôt, a indiqué sur son site internet l'Association japonaise des concessionnaires automobiles (Jada). La Prius est également en tête des ventes au Japon sur les douze mois d'avril à mars.


Toyota commercialise depuis mai 2009 au Japon la troisième et dernière version en date de la célèbre voiture compacte à double motorisation essence et électrique, dont le premier modèle date de 1998.


La Prius bénéficie largement, au Japon, d'un programme de ristournes fiscales mis en oeuvre par le gouvernement pour relancer le secteur automobile via des incitations à l'achat de voitures économes en carburant.


Toyota a dû rappeler en février un total de 199 666 nouvelles Prius au Japon en raison d'un défaut dans le système de freinage. Mais l'éventuel impact de ce problème sur les ventes du modèle est invisible pour le moment, les Prius vendues en mars ayant en général été commandées plusieurs mois plus tôt.


Le numéro un mondial de l'automobile, qui a rappelé près de 9 millions de voitures dans le monde ces derniers mois en raison d'une série de défauts techniques, est menacé aux États-Unis d'une amende administrative record de 16 375 millions de dollars pour avoir dissimulé ces défauts aux autorités.


Agence France-Presse

mardi 6 avril 2010

Le prix de la Voiture verte de l'année à Volkswagen

Les prix, ça vaut ce que ça vaut, mais c'est toujours intéressant de voir qui se démarque de la concurrence. Volkswagen a remporté cette année le 7e grand prix annuel de l'Association mondiale pour la voiture verte.

C'est la famille de voitures Golf, Passat et Polo équipées des technologies BlueMotion qui remporte le prix. Les BlueMotion ont devancé (dans l'ordre) la Honda Insight et la Toyota Prius.


La famille Volks BlueMotion a été choisie parmi 13 voitures ou groupes de voitures mis en nomination par 59 jurés originaires de 25 pays.


Fait intéressant, les technologies vertes ont acquis une telle complexité que les jurés ont requis cette année l'aide de trois experts internationaux qui ont fait une revue exhaustive des données techniques de toutes les voitures dont la candidature avait été soumise. Les experts ont fait une présélection qui a donné 13 voitures, dont les dossiers ont été soumis au vote du jury.


Le moteur à combustion interne est loin d'être mort


Les commentaires des jurés donnent un son de cloche différent de ce qu'on entend partout au sujet de l'auto électrique et des hybrides essence-électricité. Sans minimiser l'apport de ces technologies révolutionnaires, ils notent que le moteur à combustion interne a encore de l'avenir et des avantages, pour le moment: «Il n'est pas nécessaire d'utiliser un moteur électrique et de lourdes batteries pour atteindre la meilleure efficacité. Les modèles BlueMotion sont mus par des moteurs diesels à rampe d'alimentation commune Volkswagen, et sont parmi les véhicules les plus économes en carburant. En fait, les Passat BlueMotion européennes roulent 1000 milles par plein d'essence. Pour ce qui est des moteurs à combustion interne, il ne se fait pas mieux», ont indiqué les jurés dans leurs notes.


Un moteur diesel à «rampe commune» est doté d'un tube interposé entre la pompe d'injection et les injecteurs. Alors que dans un système d'injection directe classique, la pression dépend du régime-moteur, cette rampe commune, d'un volume de quelques centimètres cubes, va jouer le rôle de réserve de pression. Ainsi, quel que soit le régime-moteur, le moteur dispose d'une pression pouvant atteindre 1500 bars.


Le prix de la Voiture verte de l'année en est à sa septième année. Parmi les gagnants précédents, notons la Honda FCX Clarity en 2009, la BMW 118d Efficient Dynamics en 2008, la Mercedes-Benz E320 Bluetec en 2007 et la Honda Civic hybride en 2006.


Les prix sont donnés par une association à but non-lucrative et son comité de direction regroupe des journalistes en automobile de divers pays. L'Association internationale pour la voiture verte n'est aucunement affiliée aux publications pour lesquelles ses membres écrivent et elle affirme n'être influencée par aucune organisation (publication, salon de l'auto, constructeur automobile ou autre commerce).


BlueMotion


Et si vous vous demandez d'où sort ce nom, BlueMotion, on a regardé pour vous: vers le milieu de la décennie 2000, Volks avait engagé la firme de marketing britannique Origin Brand Consultants, qui a proposé ce nom comme marque de commerce pour certains modèles Volks développés avec l'économie de carburant comme priorité d'engineering et comme principal axe de vente.


Volks a pour la première fois utilisé ce nom en 2006 en lançant la Polo BlueMotion Mk4, selon un article d'archives d'Automotive News Europe. Une version BlueMotion de la Passat a suivi en 2007. Volks se sert aussi de cette technologie sous le nom GreenLine, sur certains modèles de sa filiale espagnole Seat, et sous le nom de ÉcoMotive sur certains modèles de la filiale tchèque Skoda.


C'est essentiellement une technologie «diesel propre» (traduction en langage clair: moins polluant), grâce à l'injection directe, l'alimentation à rampe commune et la turbocompression, entre autres. Par exemple, la Volks Polo utilise un moteur diesel spécial à trois cylindres. La voiture consomme 3,9 L / 100 km et produit seulement 89 grammes de CO2 par kilomètre, soit exactement la même empreinte de CO2 que la Toyota Prius essence-électrique de dernière génération. Les deux, soit dit en passant, sont battues à ce chapitre par la SmartforTwo, qui fait seulement 88 g CO2/km.


Ces évaluations et classements varient légèrement selon les organismes et d'une année à l'autre; on se fie sur le guide en ligne compilé en 2009 par le ministère des Transports de Grande-Bretagne, que vous pouvez consulter ici (sélectionnez «all» et cliquez sur «submit» pour la liste des meilleurs).


On a commencé cet article en vous disant que les prix valent ce qu'ils valent: c'est parce qu'ils ont tous leurs limites et qu'il est difficile de tout couvrir, peu importe la qualité et l'impartialité du jury. Et le fait que la SmartforTwo ne soit pas dans la liste des 13 finalistes est une bonne illustration de cela. La Smart a un petit moteur à essence très économique et peu polluant. Mais les critères de sélection de l'Association mondiale pour la Voiture verte désavantagent probablement les micro-compactes à essence comme la Smart, dont la principale innovation verte consiste à réduire le poids et la taille.


Outre les Volks BlueMotion et les deux finalistes Honda Insight et Toyota Prius, les autres voitures présélectionnées par les experts et soumises au vote du jury étaient les suivantes:


> Ford Fusion hybride
> Mercedes-Benz S400 hybride
> BMW 7
> BMW X6 Active Hybride
> Hyundai Elantra (Avantes) LPI hybride
> Kia Forte LPI hybride
> Lexus HS 250h
> Lexus RX 450h
> Skoda Série GreenLine
> Volvo 10 C30 BEV



lundi 5 avril 2010

La moto électrique, moteur de développement durable?

La moto et le scooter électriques ont ce qu’il faut pour devenir l’un des modes de transports privilégiés pour les métropoles de demain.

C’est le constat que fait la firme de consultants Frost & Sullivan, qui conseille depuis 45 ans les plus importantes entreprises sur la planète à propos des principales tendances du marché. Les conclusions de Frost & Sullivan s’appuient notamment sur l’accessibilité et le design des deux-roues électriques, sur le développement rapide des infrastructures de chargement, sur l’évolution de l’éthique environnementale et sur le besoin de décongestionner l’environnement urbain.


L’analyse de la firme londonienne ajoute aussi comme argument les incitatifs fiscaux des gouvernements, qui encouragent le développement des véhicules à deux roues… du moins en Europe.


Justement, les conclusions de Frost & Sullivan ont été réalisées avec le Vieux continent en tête et ne s’appliquent pas d’office aux réalités de l’Amérique du Nord. Mais pourquoi diable est-ce que les vertus des motos et scooters électriques sont valables en Europe mais pas chez nous?

En fait, l’Amérique du Nord tend à stigmatiser tout mode de transport qui n’a pas quatre roues. D’accord, on conçoit que la pratique de la moto représente des coûts plus importants en termes de sécurité. Mais est-ce suffisant pour rester sourds aux bienfaits de ce qui pourrait être une alternative éclairée de développement durable?


La question mérite d’être posée.



samedi 3 avril 2010

Eolien : un nouveau rapport va-t-il asphyxier les éoliennes ?

Le nouveau rapport parlementaire sur l’éolien rendu fin mars provoque de nombreuses réactions de contestation. Dans le cadre du Grenelle II, ce rapport propose de mieux encadrer le développement de l’éolien à travers une amélioration de la planification territoriale. Amélioration qui ne serait qu’un moyen de bloquer l’éolien selon les ONG et le syndicat des énergies renouvelables.

Le rapport juge que le développement actuel de l’éolien est mal contrôlé et contribue au mitage du paysage d’une part, et, d'autre part, qu’il engendre des coûts dispendieux dont profitent les propriétaires de parcs éolien par effet d’aubaine. Par conséquent, les conclusions de la mission d’information commune sur l’énergie éolienne, présidée par Patrick Ollier, proposent :

  • d’intégrer les parcs éoliens dans des schémas régionaux de sorte d'améliorer l’aménagement du territoire ;
  • de limiter l’implantation des éoliennes aux parcs d’une puissance supérieure à 15 mégawatts et constitués d’au moins cinq éoliennes pour limiter le mitage du paysage ;
  • de proscrire toute implantation à moins de 500 mètres d’une habitation ;
  • de les intégrer dans les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), de manière à s’assurer de leur contrôle, comme pour toute production industrielle d’énergie.

Un rapport qui brimera l’éolien au lieu de l’harmoniser

Pour le député (PS) Philippe Plisson, qui a démissionné de sa fonction de co-rapporteur du rapport, les ONG et le syndicat des énergies renouvelables (Ser), le rapport est délibérément anti-éolien. Selon eux, ces recommandations brideront fortement le développement de l’éolien en France.


Tout d’abord, ces implantations sont déjà contrôlées. En effet, les zones de développement éolien (ZDE) restreignent depuis 2007 le rachat garanti de l’électricité éolienne à certaines zones définies en fonction du potentiel éolien, des possibilités de raccord électrique et des contraintes paysagères et écologiques. Ensuite, les grands parcs éoliens sont plus difficiles à insérer dans les paysages et ont donc aussi plus de difficultés à recueillir l’acceptation des populations locales.


Par ailleurs, le prix du rachat de l’électricité éolienne est le plus faible des énergies renouvelables en France (86 euros du MWh contre 314 à 580 euros pour le photovoltaïque) et l’un des plus faibles d’Europe.


Enfin, le classement des projets éoliens en ICPE serait inutile au regard des risques limités de ces installations. Cela contribuerait en outre à complexifier et rallonger encore la durée les procédures administratives des dossiers, déjà complexes et longues. De plus, ce serait en contradiction avec la directive européenne sur les énergies renouvelables.


Ensemble, les ONG et le Ser dénoncent donc ce rapport qui menace selon eux le développement de l’éolien en France et la filière industrielle qui en dépend, avec ses emplois verts.


Grégoire Macqueron, Futura-Sciences

vendredi 2 avril 2010

GES des véhicules: Québec crie victoire

(Québec) La ministre Line Beauchamp crie victoire. Ottawa «emboîte le pas» au Québec et imposera aux constructeurs automobiles des normes équivalentes aux siennes quant à l'émission de gaz à effet de serre de leurs véhicules.

La titulaire de l'Environnement n'a pas manqué de souligner que, le 1er février, son homologue fédéral Jim Prentice qualifiait de «sottise» l'initiative du gouvernement québécois, à qui il reprochait «d'agir seul dans une économie nord-américaine intégrée» en imposant des normes sévères.

Ottawa a annoncé aujourd'hui un accord avec Washington en vertu duquel il adopte le même règlement que celui des États-Unis et qui reprend pour l'essentiel les «normes californiennes». Ces normes, sévères, avaient d'abord été adoptées par la Californie, le Québec et 14 autres États américains, ce qui permettait au gouvernement Charest de dire qu'il n'était pas isolé.

«C'est clair comme de l'eau de roche que ce n'était pas une si grande sottise, a lancé Line Beauchamp en conférence de presse. Quelques semaines plus tard, le gouvernement fédéral canadien emboîte le pas au Québec qui était, lui, en avant de la parade et montrait la route à suivre.»


«Le gouvernement fédéral doit reconnaître et admettre qu'il adopte un règlement qui est l'équivalent du règlement québécois, a-t-elle ajouté. Il doit aussi reconnaître que le Québec faisait partie d'un club, dont faisait partie la Californie, qui a vraiment influencé les gouvernement fédéraux.»


La ministre s'est dite «fière» que le Québec et d'autres États aient «imposé le rythme des changements». «C'est un jour de victoire. C'est une reconnaissance du rôle des États fédérés dans le dossier des changements climatiques en Amérique du nord», a-t-elle dit.


Selon elle, les règlements américains, canadiens et québécois poursuivent «les mêmes objectifs». En vertu de l'accord Ottawa-Washington, le deux pays demandent à l'industrie automobile que leurs véhicules n'émettent en moyenne pas plus de 153g de CO2 par kilomètre d'ici 2016. Le règlement québécois prévoit une moyenne oscillant entre 150g et 155g, selon Mme Beauchamp.

«C'est la preuve qu'on ne s'était pas trompé, que ce n'était pas une sottise ou une folie. Maintenant tous les États en Amérique du nord imposeront les mêmes normes en 2016», a dit Mme Beauchamp.


Les règlements prévoient également «les mêmes mécanismes», en matière de transferts de crédits de carbone par exemple. «Un constructeur qui aura été meilleur que la norme fixée va obtenir des crédits qu'il pourra vendre à un constructeur qui serait moins bon. C'était ça le principe de la norme californienne, un principe qui et maintenant adopté par tous les États en Amérique du nord», a expliqué la ministre.


Le règlement québécois, qui demande une certaine réduction des émissions de GES dès cette année, s'appliquera jusqu'en 2012. Il n'est toutefois pas contraignant. Les amendes contre les constructeurs automobiles délinquants ne sont prévues qu'à compter de 2015.


En 2012, «nous ferons les ajustements pour dire aux constructeurs automobiles: «si vous respectez le règlement des gouvernements fédéraux, on va reconnaître ça comme si c'était le fait que vous respectiez notre règlement», a expliqué Mme Beauchamp. Selon elle, le Québec agit ainsi de la même façon que la Californie, qui a salué la décision de l'administration Obama.


Tommy Chouinard
La Presse