lundi 24 octobre 2011

Voiture verte: les prétendantes

Les prétendantes au titre de voiture verte de l'année sont dorénavant connues. Qui succédera à la Chevrolet Volt?

Les cinq finalistes représentent un panel des sources de propulsion propre et économe du moment: deux électriques, deux hybrides et une diesel. Autrement dit, Ford Focus électrique, Mitsubishi i-Miev, Toyota Prius V, Volkswagen Passat TDI et Honda Civic - cette dernière est une hybride au gaz naturel compressé - sont en lice pour l'obtention de ce prix annuel du Green Car Journal décerné le 17 novembre prochain au salon automobile de Los Angeles.

L'an dernier, la Chevrolet Volt avait reçu ce titre au nez et à la barbe de la Nissan Leaf. Étaient en lice, la Ford Fiesta, la Lincoln MKZ hybride et la Hyundai Sonata hybride.


Le jury est composé de représentants du Sierra Club et de Global Green USA, entre autres, tout comme de personnalités comme Jay Leno et Carroll Shelby.


Sébastien Templier

mercredi 12 octobre 2011

Voiture électrique: une percée en matière de recharge?

Une équipe de chercheurs de Nissan et de l'université de Kansai au Japon a pu recharger en laboratoire un bloc-batterie en seulement 10 minutes. La nouvelle a suscité un certain enthousiasme mercredi alors que ce n'est pas vraiment une première et que l'on est loin d'une application réelle.

Ce n'est pas la première fois qu'une équipe de chercheurs réalise un tel chrono, si l'on peut dire. Rappelons qu'ici-même au Québec, l'Institut de recherche d'Hydro-Québec a déchargé et rechargé 20 000 fois une batterie de 2 kWh en seulement six minutes. Il y a deux ans de cela déjà. Certes, il s'agissait d'une batterie 12 fois moins importante en terme d'énergie emmagasinée que celle de la Nissan Leaf par exemple.


Nissan prétend pouvoir recharger à 80% le bloc-batterie de la Leaf en moins de 30 minutes déjà.


On sait en fait peu de choses de cette expérience dévoilée mercredi. La nouvelle en provenance du Japon ne précise pas la capacité du bloc-batterie à l'essai. On sait seulement que les cycles répétés de charge et de décharge n'auraient pas affecté la durabilité et la capacité du bloc-batterie. Et que les chercheurs japonais auraient dorénavant l'intention d'abaisser ce temps de recharge à moins de trois minutes.


D'un point de vue scientifique, les chercheurs japonais auraient remplacé le graphite de l'électrode négative contenu habituellement dans une batterie au lithium-ion par de l'oxyde de tungstène et de l'oxyde de vanadium. Composés grâce auxquels ils ont amélioré la recharge.


Sans nier le résultat, Nissan n'a voulu émettre aucun commentaire au sujet de ces recherches. Motus et bouche cousue du côté de la maison mère comme du côté de ses filiales. Ces derniers résultats ne sont que le début d'un long processus de recherche visant à améliorer la propulsion électrique.


D'autant plus qu'il y a une (énorme) marge entre le test en labo et la commercialisation, comme le fait remarquer Sylvain Castonguay. «Entre ce qui se passe en expérimentation et une production industrielle, il y a beaucoup d'éléments et de chaînes à mettre en place. À moins que ce soit un procédé révolutionnaire et très simple», commente le directeur technique du Centre national du transport avancé.


Ce genre de nouvelle peut quoi qu'il en soit séduire un peu plus les consommateurs ou, à tout le moins, alimenter la chronique. Pour l'instant, la recharge d'une voiture électrique comme la Leaf peut prendre jusqu'à plus de 15 heures sur du 110 volts.


Sébastien Templier

samedi 1 octobre 2011

L'Iran, un modèle vert pour l'Occident?

Aux États-Unis, l'industrie du gaz naturel et certains constructeurs automobiles aimeraient bien que Washington finance des programmes encourageant les véhicules au gaz naturel (25 % moins polluant que l'essence).

Mais imaginez la difficulté du lobby gazier quand il faut citer en exemple le pays où le gaz naturel automobile est le plus grand succès : l'Iran. Oui, la théocratie islamiste la plus intransigeante au monde, et bête noire des États-Unis au Moyen-Orient, exploite près d'un demi-million de véhicules au gaz.


Selon la firme d'experts-conseils Pike Research, l'Iran préfère utiliser le gaz naturel dans ses voitures et exporter son pétrole, qui se vend bien plus cher.


Heureusement pour les lobbyistes américains du gaz, ils auront bientôt un exemple plus présentable à citer. Pike Research estime que l'Inde va dépasser en 2016 le pays des ayatollahs comme no 1 mondial du gaz naturel automobile.


Cette année-là, il y aura 612 000 véhicules au gaz naturel sur les routes indiennes, plus qu'en Iran. Il y en aura 33 000 aux États-Unis.


Denis Arcand