mardi 27 juillet 2010

Mais où est passé le pétrole?

Maintenant que la fuite a été enrayée au fond du golfe du Mexique, le nettoyage de la marée noire revient au coeur des préoccupations et une question lancinante se pose: où est passé tout le pétrole qui s'est déversé dans l'océan depuis trois mois?

Trois longs mois durant, les choses étaient simples: tel un encrier plongé dans l'eau, le puits endommagé déversait sa ration quotidienne de brut dans l'océan.


Puis, soulagement, le 15 juillet: le groupe britannique BP et les autorités américaines annonçaient avoir réussi à stopper l'écoulement à l'aide d'un «entonnoir».


Vint l'heure des comptes. Entre 397 et 715 millions de litres de pétrole se seraient écoulés dans la mer. Mais seul un quart de ce volume aurait été récupéré par le géant pétrolier.


En surface toutefois, BP a sorti le grand jeu. Tout d'abord en procédant à quelque 411 incendies contrôlés de pétrole et de gaz, puis en déployant des centaines de navires «écumeurs».


Une stratégie payante, puisque, depuis 12 jours que le brut ne s'écoule plus, BP et les autorités américaines sont bien en peine de trouver du pétrole à récupérer.


«Ce que nous voyons, ce sont des centaines de milliers de taches de pétrole. Le défi est de réussir à les trouver, parce qu'elles sont réparties» sur une immense surface et donc «très difficiles à repérer», explique l'amiral Thad Allen, chargé de la lutte contre la marée noire par le gouvernement américain.


Les chiffres parlent d'eux-mêmes: avant la pose de l'«entonnoir», la fuite crachait des millions de litres par jour. La semaine dernière, alors que les équipes se préparaient à évacuer la zone en prévision de l'arrivée de la tempête tropicale Bonnie, ce volume était tombé à 9.000 litres quotidiens.


Alors, qu'est devenu le brut, celui qui n'a pas été récupéré par les bateaux ou qui n'est pas parti en fumée au cours des incendies contrôlés?


Impossible de donner une seule réponse. Certains experts pensent qu'il a été englouti par les organismes marins, d'autres, moins optimistes, estiment qu'il pourrait stagner dans les profondeurs du golfe du Mexique.


«Nous savons qu'une partie significative du pétrole a été dispersée et biodégradée par des bactéries (...) qui sont présentes en nombre dans le golfe du Mexique», avance la directrice de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), Jane Lubchenco.


«Nous sommes en train de faire une analyse poussée pour mieux comprendre où est passé le pétrole», ajoute-t-elle.


En tout cas, les avions qui survolent constamment la zone de la marée noire ont bien du mal à détecter des nappes de brut dignes de ce nom.


Le dernier bulletin de la NOAA ne relève que sept couches de ce type --toutes très légères-- flottant en surface.


Et à l'approche de la phase finale de la lutte contre la catastrophe -la fermeture définitive du puits, attendue la semaine prochaine- Thad Allen pense déjà à la suite des opérations.


L'«après» consistera surtout en un minutieux travail d'évaluation des dégâts causés par le pétrole sur les rivages. Quelque 1.027 km de côtes ont été souillés par le brut.



Le géologue Ed Owens, engagé par BP pour aider à organiser la protection des rivages, rejette tout alarmisme. Il estimait lundi que les marécages, qui abritent une faune foisonnante, devraient avoir récupéré d'ici quelques mois, car seul un «faible volume» de pétrole y a pénétré.


Andrew Gully
Agence France-Presse
Washington

lundi 26 juillet 2010

Conduire plus écolo grâce à une nouvelle application

La Virtual Vehicle Company a développé une application qui informe les utilisateurs sur leurs habitudes de conduite, les aide à choisir la bonne voiture écolo, et les encourage à changer de modes de transport.

En utilisant le GPS, l'application peut suivre les habitudes de conduite et l'attitude au volant du conducteur, et les informations ainsi obtenues permettent d'orienter le conducteur vers le type de véhicule qui lui convient, selon son style de conduite (voiture électrique, hybride, hybride à brancher). L'utilisation excessive de voitures qui fonctionnent au pétrole est l'une des causes principales de la pollution de l'air. Plusieurs villes internationales, comme Paris, Londres ou Melbourne, ont lancé des programmes de partage de vélos afin de réduire la pollution de l'air. A Pékin, l'une des villes les plus polluées au monde, un système a été mis en place il y a deux ans pour ne laisser rouler qu'une partie des véhicules chaque jour, en fonction du dernier chiffre inscrit sur la plaque.

L'application VEVCo est actuellement en phase de tests beta, et les consommateurs intéressés peuvent contacter VEVCo pour obtenir l'application et devenir des testeurs officiels. L'application devrait sortir en novembre. Parmi les autres applications consacrées à la conduite écolo, on trouve greenMeter, pour 5,99$. Cette application, disponible pour l'iPhone et l'iPod Touch permet aux utilisateurs de rentrer la puissance de leur voiture, sa consommation en carburant et d'autres informations générales sur leur véhicule pour laisser l'application faire ses calculs et indiquer des mesures à prendre pour réduire la consommation en carburant du véhicule et ainsi réduire son impact sur l'environnement. L'application Commute Greener du Volvo Group, vaut 3,69$ et permet aux utilisateurs d'entrer les trajets qu'ils ont effectués tout au long de la semaine et de calculer leur empreinte carbone totale.

Pour plus d'informations:

http://itunes.apple.com/app/greenmeter/id289973918?mt=8
http://www.vevdrive.com
http://www.commutegreener.com

RelaxNews

vendredi 16 juillet 2010

Tesla et Toyota veulent sortir en 2012 une version électrique du RAV4

Le constructeur automobile japonais Toyota et le petit spécialiste américain des automobiles électriques Tesla ont annoncé vendredi avoir formalisé un accord pour sortir en 2012 une version électrique du tout-terrain RAV4 de Toyota.

«Tesla prévoit de produire et livrer une flotte de prototypes pour évaluation d'ici un an. Le premier prototype a déjà été produit et des tests sont en cours», ont indiqué les deux constructeurs dans un communiqué commun.


Cette annonce fait suite au partenariat annoncé en mai entre Toyota, le premier constructeur mondial, et Tesla, une petite société californienne qui vient de faire son entrée en Bourse et n'a jamais dégagé de bénéfices depuis sa création, mais qui ambitionne de devenir incontournable sur le marché du tout électrique.


Toyota a notamment acheté pour 50 millions de dollars d'actions Tesla.


Tesla prévoit déjà de sortir en 2012 une berline tout électrique, la Model S, qui devrait coûter quelque 50 000$ et prendre la relève de son cabriolet Roadster, déjà sur le marché et vendu autour de 100 000$.


«Tesla entend apprendre et bénéficier de l'expertise de Toyota dans l'ingénierie et la production, tandis que Toyota entend apprendre de la technologie électrique de Tesla, de son audace, de la rapidité de sa prise de décision et de sa flexibilité», ont souligné les constructeurs.


À l'ouverture de la Bourse de New York, l'action Tesla gagnait 4,29% à 20,70$, restant bien au-dessus de son cours d'introduction le 29 juin (17 dollars). L'action avait suscité un fort engouement (+40,5% au premier jour de cotation), totalement retombé au début du mois.

dimanche 11 juillet 2010

La Survolt en piste au Mans

L'étonnante voiture concept Survolt, la petite bombe tout-électrique signée Citroën qui avait été dévoilée au dernier Salon de Genève, prendra la piste d'assaut ce week-end dans le cadre de la Classique Le Mans, sur le mythique tracé du même nom.

La voiture ne pèse que 1150 kilos, merci à un châssis tubulaire et à une carrosserie entièrement faite de fibre de carbone. C'est Vanina Ickx, la fille de l'ancien pilote de Formule 1 Jackie Ickx, qui aura l'honneur de l'étrenner en piste samedi.


La Survolt est propulsée par deux moteurs électriques qui produisent quelque 300 chevaux et un couple suffisant pour accélérer de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes. La vitesse maximale est de 260 km/h.


Les deux moulins électriques sont alimentés par deux batteries lithium-ion pesant 140 kilos chacune, ce qui est suffisant pour produire au-delà de 60 kilowatts de puissance.


La Survolt devrait tenir le coup en piste pendant près de 200 kilomètres, après quoi ses batteries devront être rechargées, un exercice qui prend deux heures avec un chargeur spécifique à haut voltage - le temps de charge est de 10 heures sur une prise conventionnelle de 220 volts.


La Presse

samedi 10 juillet 2010

BP change l'entonnoir, le pétrole fuit

Des robots sous-marins ont, samedi, retiré le dôme qui captait une partie du pétrole qui fuit dans le golfe du Mexique depuis l'explosion de la plate-forme DeepWater Horizon. Cette action aura pour conséquence de laisser le pétrole s'échapper librement pour au moins deux jours.

Il s'agit de la première étape dans l'installation d'un dôme étroit qui devrait être capable de capter une plus grande proportion de l'hydrocarbure pour le diriger vers des navires à la surface, 1,6 kilomètre plus haut.


Si tout se déroule comme prévu, l'action jumelée du couvercle et des navires pourrait complètement capter la fuite de pétrole d'ici lundi.


Le porte-parole de British Petroleum, Mark Proegler, a affirmé que le dôme avait été retiré à 12h37, samedi.


Même si elle fonctionnait, cette solution ne constituerait qu'une solution temporaire à la catastrophe survenue il y a 12 semaines. Elle n'arrêtera pas la fuite et son succès demeure incertain.


Pendant au moins 48 heures, le pétrole s'échappera librement de la tête de puit. Jusqu'à 19 millions de litres d'hydrocarbure fuiront alors directement dans le golfe.


Le meilleur espoir pour arrêter la fuite reste le forage des puits de secours. Le premier pourrait être terminé fin juillet. Du ciment et de la boue doivent ensuite être injectés dans les deux conduits pour colmater la fuite une fois pour toutes. Cette opération pourrait être menée d'ici la mi-août.


Après le retrait du dôme, les ingénieurs sur place ont travaillé à retirer une bride boulonnée sous le dôme. La bride doit être retirée afin qu'une autre pièce appelée «flange spool» puisse être installée sur la tige de forage, où le couvercle sera installé.


Ce travail pourrait s'étendre jusqu'à la journée de dimanche, selon un vice-président de BP, Kent Wells, dépendemment de lala difficulté que les ingénieurs rencontreront pour retirer la bride boulonnée. Son entreprise a un plan de secours si cette tentative ne fonctionne pas: les extrémités de la bride se feront arrachées par de la machinerie.


Vendredi, l'amiral Thad Allen, en charge de la lutte contre la marée noire pour le compte de l'administration américaine, avait affirmé que le nouveau couvercle serait en place d'ici lundi. Cet horizon est encore réaliste, selon le plan d'action soumis par BP au gouvernement fédéral, mais la confirmation du succès ou de l'échec de la manoeuvre ne pourrait venir que dans une semaine.


Le couvercle qui était utilisé jusqu'à maintenant avait été installé le 4 juin dernier. Comme ce dôme était connecté à une pièce endommagée, une partie du pétrole s'échappait tout de même dans le Golfe du Mexique. Cette nouvelle solution suit 80 jours de tentatives pour colmater la fuite.


Tom Breen
Associated Press
Nouvelle-Orléans

jeudi 8 juillet 2010

Batteries au lithium: avancée cruciale d'Hydro-Québec

L'Institut de recherche d'Hydro-Québec (IREQ) a dévoilé la semaine dernière au 15e congrès international sur les batteries au lithium une batterie 15 fois plus durable, qui peut se recharger 30 000 fois. Cette avancée cruciale permettra d'accélérer la venue des batteries au lithium dans le secteur du transport électrique, ce qui fera diminuer les différences de prix et de fiabilité avec le transport aux hydrocarbures.

«Un fabricant taiwanais de batteries, Phet, travaille déjà sur un prototype grâce à une licence que nous avons allouée, explique Karim Zaghib, chercheur à l'IREQ et président du congrès qui s'est tenu à Montréal. Nous favorisons également les fabricants locaux. La technologie est commercialisable.»


Le coût est actuellement de 3,50$ par batterie standard 18650 (1,8 cm de diamètre et 6,5 cm de longueur), ce qui représente 7000$ pour une voiture normale. Les progrès sont rapides: l'automne dernier, M. Zaghib avait dévoilé à La Presse que sa pile avait atteint 20 000 cycles de recharge.



C'est la première fois que le congrès est organisé au Canada. Plus de 1100 conférenciers y étaient présents, 50% de plus qu'au dernier congrès, organisé en Chine il y a deux ans. «En 1982, pour le premier congrès, il n'y avait que 60 conférenciers», dit M. Zaghib.


Les batteries au lithium sont importantes pour le transport électrique parce que la technologie actuellement disponible, les hydrures de nickel NIMH, utilisés notamment pour la célèbre Prius, font l'objet d'un contrôle de brevets très serré. «Les prix n'ont pratiquement jamais baissé», explique Sylvain Castonguay, directeur technique du Centre national du transport avancé à Saint-Jérôme, en entrevue mercredi dernier à une séance d'essai de voitures électriques au circuit Gilles-Villeneuve.


«Les constructeurs sont prudents. Toyota, par exemple, n'a aucun véhicule au lithium. Mercedes a été le premier à en commercialiser un et il y a eu un certain nombre de problèmes. Les batteries se déchargeaient pendant que le véhicule était garé. Mais avec les recherches et l'expérience de fabrication, la qualité des cellules augmente, ainsi que la stabilité de la chimie.»


Une fois les problèmes réglés, les batteries au lithium seront à la fois moins chères et plus performantes que les batteries NIMH, selon M. Castonguay, qui est ingénieur mécanique. «Le NIMH perd 20% de son énergie à la recharge, le lithium seulement 2%. La preuve que la technologie est mature, c'est que le gouvernement américain a changé le type de recherches qu'il appuie. Avant, c'était la recherche fondamentale. Maintenant, des subventions de 2,5 milliards ont été annoncées pour l'établissement de 10 usines de fabrication de batteries au lithium d'ici deux ans pour fournir le marché automobile. La première devrait commencer à rouler à l'automne.»


N'y a-t-il pas un risque que les prix du lithium augmentent avec la demande? «La quantité de lithium n'est pas un enjeu, estime M. Castonguay. Il y aura peut-être un goulot de capacité d'extraction. Mais il y a déjà des millions de batteries au lithium dans les ordinateurs portables et les outils de construction. Et le lithium peut être recyclé à la fin de la vie d'une batterie. On ne prévoit pas non plus que le transport électrique croîtra assez rapidement pour poser problème. Il a fallu 10 ans pour que les hybrides atteignent 3% du marché. S'il faut autant de temps pour que les voitures électriques atteignent 3% du marché, la capacité d'extraction pourra s'ajuster.»


Le réseau électrique pourra-t-il suivre? «Sans problème, dit M. Castonguay. Il y a 50 voitures électriques au Québec actuellement. Il y en aura 100 l'an prochain, peut-être 1000 d'ici cinq ans.»


Stacey Masson, porte-parole d'Hydro-Québec, qui était aussi aux essais au circuit Gilles-Villeneuve, affirme que le réseau pourrait recevoir dès maintenant un million de véhicules électriques (le parc automobile québécois frise les six millions de véhicules). «Une voiture électrique consomme autant d'énergie qu'un chauffe-eau et sa puissance est celle d'un séchoir à cheveux», dit Mme Masson.


jeudi 1 juillet 2010

Des F1 moins polluantes en dioxyde de carbone dès 2013

L'Association des écuries de Formule 1 (FOTA), à laquelle appartiennent toutes les équipes de Formule 1, a dévoilé «un programme innovateur» de réduction des émissions de dioxyde de carbone basé sur un audit externe, a-t-on appris officiellement jeudi.

Dans un communiqué, la FOTA (Formula One Teams Association) explique avoir mandaté Trucost, «une organisation mondialement respectée dédiée à la recherche et aux analyses environnementales» pour étudier et analyser «les activités générées par et au sein des écuries de Formule 1 et de leurs fournisseurs».


Trucost, poursuit le texte, a ensuite conseillé la FOTA sur les mesures à prendre pour «réduire les émissions de dyoxide de carbone, aujourd'hui et dans le futur».


Tout en soulignant que les voitures de Formule «doivent rester aussi rapides que possible», la FOTA ajoute qu'«il est également nécessaire et souhaitable que leurs moteurs deviennent toujours plus efficients en termes énergétiques».


C'est la raison pour laquelle la FOTA, «en proche collaboration avec la FIA (Fédération internationale automobile), s'est engagée à travailler au développement de nouvelles régulations portant sur les moteurs, qui obligeront dès 2013 tous les compétiteurs à intégrer dans leurs voitures des technologies visant une meilleure efficience énergétique».


«Grâce aux efforts conjoints de la FIA et de la FOTA pour améliorer l'efficience énergétique (...), il a déjà été possible de réduire les émissions totales de CO2 de la Formule 1», affirme dans ce texte le président de la FOTA et responsable de l'écurie McLaren Mercedes Martin Whitmarsh.


«En outre, si l'on se réfère à ce qui a déjà été accompli et en extrapolant sur ce qui est prévu, nous prévoyons que d'ici (fin) 2010 la Formule 1 aura réduit ses émissions de CO2 de 12,4% par rapport aux chiffres de 2009», indique-t-il.